mardi 10 octobre 2023 , par
Extrait - B - des Mémoires d’Henri Lepage en six périodes
De temps en temps le week-end, j’allais me promener en cyclomoteur à Nantes.
Je me méfiais des rails du tramway sur la route en ville.
Une fois il y avait une voiture en stationnement, pour la doubler j’ai dû me déporter à gauche, en passant sur un rail, mais je l’ai pris trop en parallèle, et la roue avant de mon cyclo s’est coincée dans le rail, j’ai fait un beau vol plané par-dessus le guidon, je me suis relevé sans mal, par contre le côté droit du guidon étais plié, la visite à Nantes qui n’avait pas encore commencé, était terminée, je suis rentré aux Touches, plus lentement que d’habitude, car avec le guidon plié ce n’était pas facile.
M. Landry à Nantes, est décédé vers 1955, j’ai conservé des contacts avec Mme Landry, pour les vœux du premier de l’an et quand j’allais à Nantes en cyclomoteur, le matin pour me promener, le midi je prenais deux sandwichs et deux bières dans un petit café, toujours le même, il était Cours des 50 Otages. L’après-midi je rendais visite à Mme Landry.
Un jour j’ai été la voir dans la matinée pour lui annoncer mon prochain départ au service militaire.
Elle était très contente de me voir, et m’a demandé comment j’envisageais l’avenir.
Après une longue conversation, je m’apprêtais à partir, lorsqu’elle m’a invité à rester déjeuner, dans le passé quand on venait avec ma mère, on mangeait dans la cuisine avec les autres domestiques, il y avait une cuisinière, une femme de chambre, un jardinier et un chauffeur, donc j’ai accepté en me disant que ce serait mieux que dans le petit café où j’avais l’habitude d’aller.
Mme Landry a sonné la bonne et lui a dit de mettre un couvert de plus. On a continué à discuter, et un peu plus tard, la bonne est venue en disant que le déjeuner était prêt.
J’allais me diriger vers la cuisine, quand Mme Landry m’a invité à passer dans la pièce à côté.
Dans le passé avec ma mère qui était une ancienne domestique, on mangeait donc avec les domestiques, mais maintenant c’était différent, j’étais son invité.
Je me suis donc retrouvé à sa table.
Personnellement un verre me suffit, mais là j’ai été surpris de voir qu’il y avait un verre pour l’apéritif, un pour le vin blanc, un pour le vin rouge, un pour le digestif et un à moitié rempli d’eau, je me suis demandé à quoi il pouvait servir.
Je commençais à regretter le petit café avec sandwichs et bières, je me suis dit que je devais être attentif pour ne pas faire trop de gaffes.
Comme entrée il y avait des asperges à la sauce blanche, moi qui n’en avais jamais mangé, comment s’y prendre, je me suis dit que ça commençait plutôt mal, j’ai attendu que Mme Landry commence pour faire comme elle.
Ensuite la bonne m’a présenté un plat avec des morceaux de poulet rôtis, normalement on doit prendre le morceau qui se trouve devant soi, c’était une cuisse, ne voulant pas prendre trop de risques, j’ai pris un morceau de blanc qui se trouvait plus loin, c’était plus facile.
Ensuite pas de problème, jusqu’au moment de prendre un fruit, quoi prendre ?, une pomme faut-il la peler ?, du raisin j’ai l’habitude de cracher la peau dans le creux de la main, cela ne me paraissait pas convenable, j’ai pris une banane c’était ce qui me semblait le plus simple.
Mme Landry a pris une grappe de raisin, et là j’ai vu à quoi servait le verre d’eau, elle détachait les grappillons de la grappe de raisin, pour les tremper dans l’eau.
En définitif, le repas c’est pas trop mal passé, mais je me suis dit que ma prochaine visite se fera l’après-midi, et non dans la matinée.
Je me suis demandé si mon avenir était bien aux Touches ?. J’étais ouvrier tourneur à l’entreprise Leduc, M. Bernard Leduc avait 6 enfants, la coutume à cette époque était en général que les enfants secondaient leur père, c’était une petite entreprise d’environ 15 salariés, dans ces circonstances je me disais que mon avenir se trouvait limité.
J’en ai parlé avec mon oncle d’Angers, et dis qu’éventuellement j’avais envie d’essayer de faire carrière dans l’armée ou la police.
Il me conseilla de devancer l’appel pour mon service militaire et de m’engager pour deux ans, à cette époque avec l’Algérie, le service militaire durait environ trois ans.
Plus tard, à mon départ au service militaire, n’ayant pas l’intention de revenir aux Touches après, j’ai mis ma maison en vente.
Les anecdotes pendant mon service militaire sont sur l’extrait de mes mémoires sur l’onglet "S.M. Henri Lepage" de la page : Bon pour le Service Militaire avant 1960
Après mon Service Militaire, j’ai habité chez mon Oncle et ma Tante à Angers, ils n’habitaient plus rue d’Antioche mais avenue Pasteur, que l’on appelait également route de Paris, c’était dans le même quartier de la Paroisse Saint-Antoine, comme la rue d’Antioche.
N’ayant pas trouvé de travail à Angers, Bernard Leduc m’a proposé de revenir travailler dans son entreprise aux Touches, j’ai accepté en me disant que c’était provisoire.
Je suis donc revenu aux Touches vers la mi-Octobre 1960.
Comme j’avais vendu ma maison, Pierre Leduc dit "Pécot", m’a loué une partie de sa petite maison, je n’avais pas la pièce de devant, car c’était Joseph Nouais qui l’utilisait pour vendre des œufs, du beurre, des fruits et légumes.
A côté de cette petite maison, "Pécot" avait son atelier de cycles, ventes et réparations, il était également représentant en articles divers, machines à laver, réfrigérateurs, trayeuses, etc... trois maisons plus loin était la marchande de journaux, Marie-Louise Rabine.
Un jour "Pécot" m’a raconté une petite histoire dont il avait été témoin quelques jours avant, en allant dans une ferme pour une réparation ou pour vendre du matériel, la femme était à table à manger, il entendait parler, pensant que c’était la radio, puis il s’aperçoit que c’était la télévision, il y avait un torchon dessus, qui était rabattu devant l’écran, c’était les informations de midi, il lui demande pourquoi mettre un torchon devant l’écran, la fermière lui répond : "Ben... il n’a pas besoin de voir ce que je mange", elle était persuadée que si elle voyait le présentateur, lui aussi devait la voir.
La femme de "Pécot" et sa fille tenaient le café en face la route de Joué-sur-Erdre, il avait mis une télévision dans la salle du café, pour attirer les clients.
Un après-midi, c’était la retransmission à la télévision, des 24 heures du Mans, il y avait beaucoup de monde dans le café, j’étais à la table du fond, aux premières places devant la télévision, il y avait Marie-Louise Rabine, à la télévision on voyait passer les voitures sur le circuit, de droite à gauche de l’écran, ensuite avec une caméra qui devait être au-dessus du circuit on voyait les voitures venir de face, à un moment il y a eu un gros plan sur une voiture qui se rapprochait à grande vitesse en plein écran, Marie-Louise s’est levée d’un bond et a reculé avec sa chaise, "Pécot" lui a demandé ce qu’elle avait, elle a répondu : "La voiture allait m’écraser", rires dans la salle du café.
Dans le passé, les familles avaient un banc d’attribué dans l’église. Ma mère et moi on avait un banc moins long que les autres, à cause d’un gros pilier et de l’emplacement de la chaire, mais il était très largement suffisant pour nous.
A mon départ au service militaire, ce banc a été attribué à Joseph Quirion et sa femme.
A mon retour, le premier Dimanche où j’ai voulu assister à la messe, je suis entré dans l’église par la porte du fond et me suis placé dans un banc du fond sur le bas-côté à gauche.
L’Abbé Véron qui avait l’habitude de faire le tour de l’église avant la messe, m’a dit de me mettre dans la rangée du milieu, c’est ce que j’ai fait.
Le Dimanche suivant, je me suis remis à cette place dans la rangée du milieu.
L’Abbé Véron est passé, et m’a dit de ne pas rester à la première place sur le bord de l’allée, que j’empêchais les gens d’entrer, qu’il fallait me déplacer à l’autre extrémité du banc en bordure de l’allée centrale, je me suis donc encore déplacé.
J’ai aussitôt pensé qu’il ne me fera pas déplacer une troisième fois.
Le Dimanche d’après, j’ai été en mobylette à la messe à Nort-sur-Erdre.
Je suis entré par la porte du fond, et me suis mis sur le bas-côté à droite.
Au fur et à mesure que les gens se plaçaient à proximité de moi, il me semblait reconnaitre des gens des Touches.
Pendant toute la messe, je n’ai entendu parler que du prix des petits cochons ou des veaux, etc...
Je me suis demandé ce que je faisais là, j’ai appris ensuite que je m’étais placé par hasard, au beau milieu de l’emplacement occupé habituellement par le groupe de Touchois qui allait à la messe à Nort-sur-Erdre.
Je ne suis pas retourné dans l’église de Nort-sur-Erdre ni dans celle des Touches, que pour des enterrements.
Bernard Leduc a développé progressivement son entreprise, d’abord dans le jardin, derrière la maison d’habitation, puis dans le champ.
Bernard Leduc avait acheté ce champ qui était très grand, en Octobre 1960, il m’avait proposé de m’en vendre une petite parcelle à l’autre extrémité près du Sacré-Cœur, en me disant que je pourrais m’y installer avec une caravane, comme ça ne m’intéressait pas, cela ne s’est pas fait.
En Octobre 1960, à l’époque où Bernard Leduc m’avait proposé une parcelle de son terrain, j’avais appris qu’il y avait une maison en vente dans le bourg route de Nantes en face l’école des garçons.
J’ai pris contact, c’était un Commandant d’aviation à la retraite, la maison était au nom de sa compagne Mme Baquet.
Ils avaient acheté cette maison 7.000 N.F. en Mars 1959 à Mme Agathe Papillon qui avait un magasin de chapeaux, et fait divers travaux d’aménagement, le garage à l’emplacement de l’ancienne cuisine, la cuisine actuelle à l’emplacement du magasin de chapeaux, une grande fenêtre pour la cuisine et une autre à droite de la porte d’entrée pour la salle de séjour, le ravalement de la façade.
Après négociations, j’ai acheté cette maison 10.000 nouveaux francs, plus les frais de notaire le 29 Octobre 1960.
Le Dimanche après-midi 19 Novembre 1961, à Orvault près de Nantes, j’ai eu un accident de football, fracture du tibia et du péroné jambe droite, hospitalisé à la clinique Vignard, rue de la Bastille à Nantes.
Je suis resté en clinique cinq jours, une fois plâtré il n’était plus nécessaire de rester en clinique, le Chirurgien, le Docteur Gouin sachant que je vivais seul, m’a dit, soit j’allais dans ma famille, ou si ce n’était pas possible, dans une maison spécialisée de la Sécurité Sociale.
Ayant contacté mon Oncle et ma Tante d’Angers qui ont accepté de m’héberger, j’ai donc été dans ma famille, mon Oncle est venu me chercher, il avait demandé à l’Abbé Coiffard qu’il connaissait, de la Paroisse Saint-Antoine pour faire le transport avec sa 2cv, j’étais assis en travers ma jambe plâtrée allongée sur le siège arrière, ce n’était pas très confortable pour faire le trajet de Nantes à Angers, mais moins cher qu’une ambulance.
J’ai eu un problème, je risquais de perdre mes droits de prise en charge par la Sécurité Sociale, sous prétexte que je n’avais pas demandé l’accord de la caisse de Nantes, pour que mon dossier soit transmis à la caisse d’Angers, j’ignorais qu’il fallait l’accord de la Sécurité Sociale, pour changer de département.
Mon Oncle était Inspecteur Principal Chef de la Police Urbaine d’Angers, il en parle à un de ses bons collègues qui avait le même prénom que lui, Pierre, il était le représentant de la Police au Palais de Justice. Mon Oncle lui précise seulement que j’étais chez lui pendant mon arrêt de travail.
Le problème a tout de suite été arrangé, c’est utile d’avoir des relations.
Mon accident a été pris en charge par la Sécurité Sociale comme une maladie, donc des indemnités journalières correspondantes à un demi-salaire.
L’assurance du club de football ne couvrait que partiellement le complément des frais médicaux pris en charge par la Sécurité Sociale, il n’était pas prévu d’indemnités journalières, ni d’indemnité pour infirmité permanente partielle, dans mon cas 10 %, naturellement à la suite de mon accident, le club a revu le contrat.
Ayant été immobilisé pendant presque cinq mois, j’ai eu le temps de faire les comptes.
J’avais fait un emprunt pour acheter ma maison un an avant mon accident, car la vente de la maison de mes parents ne couvrait pas cet achat, le Crédit Mutuel a été compréhensif et a accepté que les remboursements mensuels soient différés le temps de mon arrêt de travail.
Pierre, le collègue de mon Oncle est venu lui rendre visite, en me voyant la jambe dans le plâtre, il demande ce qui m’était arrivé, mon Oncle lui explique et lorsqu’il lui précise qu’il n’y avait pas d’indemnités journalières par l’assurance du club de football, pour compléter celles de la Sécurité Sociale, il dit qu’il allait s’occuper de mon dossier, que c’était inadmissible, les dirigeants étaient responsables, ils devaient donc payer et qu’il allait poursuivre le club en dommages-intérêts. Naturellement j’ai dit qu’il n’était pas question de poursuivre les dirigeants ni le club en justice, et mon Oncle lui a expliqué que c’était un petit club et que pour moi joueurs et dirigeants étaient des copains et des amis.
Il a bien compris la situation et n’a pas insisté davantage.
Pour les remboursements de la Sécurité Sociale, c’était mon Oncle qui y allait, mais comme il n’aimait pas faire la queue au guichet, il donnait rendez-vous à son collègue, Pierre, au café situé à côté, et c’est son collègue qui allait chercher les remboursements, avec ses fonctions, il ne faisait pas la queue au guichet, mais passait par-derrière, c’était tout de suite réglé.
Quand j’ai commencé à marcher avec des béquilles, comme ce n’était pas très loin, mon Oncle m’a dit d’y aller, que cela me ferait du bien de marcher.
Il y avait un grand carrefour à traverser, j’avais estimé la distance et pris mes repères à une même distance approximative avant ce carrefour, je suis revenu en arrière et quand le feu est passé au vert, j’ai commencé à parcourir la distance estimée, mais le feu est passé au rouge avant la fin.
Je me suis dit qu’il fallait que je commence à traverser le carrefour avant le feu vert, comme c’était l’après-midi, il n’y avait pas grande circulation, et le carrefour étant large, on voyait venir de loin.
Le feu était encore rouge, mais pas de voiture, alors j’ai commencée à traverser... j’avais fait les trois quarts de la traversée, quand le feu est passé au rouge, j’ai entendu des coups de sifflet, c’était un Gardien de la Paix qui réglait la circulation, après sur le trottoir, je l’ai remercié pour son intervention, il m’a demandé si j’allais loin, je lui dis à la Séc. Soc. c’était à côté, je lui ai demandé s’il serait encore là à mon retour, il a regardé sa montre et m’a dit pas sûr mais il avertirait son collègue.
Aux bureaux de la Séc. Soc. il y avait beaucoup de monde, j’avais remarqué qu’entre le dépôt du dossier au guichet il fallait attendre un bon quart d’heure, avant d’être appelé à la caisse, à mon tour j’ai donné mon dossier à l’employé qui l’a ensuite mis sur la pile de dossiers, au lieu de le glisser en dessous, si bien que mon dossier a été aussitôt transmis à la caisse, j’avais eu à peine le temps de me retourner, que l’on m’appelait à la caisse.
Les employés avaient certainement remarqué le fait qu’une personne d’un certain niveau s’était occupée précédemment de mon dossier.
A mon retour au carrefour j’ai cherché du regard, mais je n’ai pas vu de Gardien de la Paix, j’ai supposé que comme il y avait des feux pour régler la circulation, il devait être caché pour verbaliser les infractions.
J’ai traversé sans problème en mordant sur le feu rouge.
Début Avril 1962, je suis revenu dans ma maison aux Touches, pour reprendre le travail le 9 Avril. Ne pouvant plus jouer au football, on m’a désigné comme Trésorier, à l’époque c’était Jean Déquippe qui était Secrétaire et Trésorier du club, il était cordonnier de métier, son poste de Secrétaire du Football lui prenait beaucoup de temps, c’était pour lui un certain soulagement que je prenne le poste de Trésorier. J’ai été Trésorier de la Section de Football des Jeunes des Touches de Juin 1962 à Juin 1985, soit pendant 23 ans.
Pour commencer la saison de football 1962/1963, la caisse était pratiquement vide, après divers contacts avec le Maire M. Pierre Baron, celui-ci m’avait invité à venir expliquer aux membres du Conseil Municipal, la situation financière de la section football des "Jeunes des Touches".
Au cours d’une réunion du Conseil Municipal, il y a eu interruption de la séance pour me permettre d’exposer la situation.
Les membres du Conseil Municipal n’avaient pas la moindre idée du coût des équipements, des assurances, des frais d’engagements des équipes, le paiement des arbitres, etc...
La subvention de la Commune correspondait au prix de trois ballons de football.
Un point important a été discuté, le fait que le terrain de football était Paroissial, et que dans ce cas la Commune ne pouvait pas prendre en charge les divers aménagements.
J’ai suggéré d’augmenter la subvention pour permettre au club de faire les travaux.
Quelque temps avant cette réunion, un membre du Conseil, brave paysan, avait eu une réflexion, au sujet du football : "Si, ils avaient piqué des choux toute la semaine, ils n’iraient pas taper dans une ballotte le Dimanche". Sans commentaire.
La Section Football ayant pris en charge les divers travaux d’aménagement, le montant était capitalisé au bilan chaque année.
Les immobilisations étant réévaluées tous les ans d’après l’indice de la construction et l’indice du matériel.
Il était ensuite mentionné au bilan les amortissements et les provisions diverses sur les comptes correspondants, ce qui permettait de réduire l’excédent au bilan qui était chaque année présenté au Conseil Municipal, afin de justifier les demandes de subventions.
Voir plus d’informations dans les extraits de mes mémoires sur l’onglet "Archives entre 1962 et 2021" de la page : Les Touches Football Club
A cette époque, pour les élections des conseillers, sans me présenter, j’avais obtenu un certain nombre de voix au premier tour, comme il manquait un conseiller, le Maire avait envisagé de me demander pour me présenter au deuxième tour, mais certains membres du Conseil l’ont dissuadé, d’après le secrétaire de Mairie, Augustin Chauvet, avec qui j’avais de bonnes relations.
Je pense que mes diverses réclamations en faveur du football, en sont sans doute l’une des raisons.
- Anecdotes Henri Lepage - Extrait C