Le Mont Juillet : du matin monticellus, autrement dit la colline dédiée au nommé Jules (Julius). La tradition rapporte que le mont doit son nom à Jules César, Les Touches se trouvant à la croisée de deux voies romaines importantes ; de plus le point de vue dont on jouit à son sommet aurait, dit-on, été utilisé comme observatoire par les romains.
Sur ce mamelon rocheux dressé à l’Ouest, d’une hauteur de 52 mètres (point culminant de la commune), se dresse un calvaire.
Le Mont est formé de rochers très durs. Au Sud-Ouest, une carrière ouverte avant 1900, et exploitée ensuite de 1949 à 1960 et de 1972 à 1985 l’a fortement entamé en s’avançant très près des maisons. On y extrayait de la pierre pour les routes, notamment.
Comme le vent n’y manque pas, on a construit quatre moulins qui semble se toucher. Ces moulins ont eu leurs jours de prospérité, mais hélas ! Les inventions nouvelles vont causer leur ruine. Désormais la clientèle veut manger du pain bien blanc, mais beaucoup moins nourrissant. Elle donne son grain aux minoteries des environs qui avancent plus vite, sans se douter que les meuniers du pays seront forcés d’abandonner leurs moulins. Si jamais les moulins disparaissent, le Mont Juillet ne sera plus reconnaissable.
Dès le Moyen Age, un moulin y fut dressé, puis 3 autres après la Révolution. Le plus ancien fut érigé en calvaire. Le dernier des autres cessa son exploitation en 1932-1933 et aujourd’hui ne subsiste que sa base.
Mais quand le moulin fut-il transformé en calvaire : 1911, 1925, 1931 ?
Le calvaire actuel a été édifié sur la base d’un des moulins, celui de la famille Servant : moulin banal de la Seigneurie du Pont-Hus, c’est le plus ancien moulin de la commune, datant du Moyen-Age.
Exploité par la famille Servant depuis le milieu du 18ème siècle, elle en devient propriétaire grâce à Louise Abeline, veuve Servant, qui le rachète durant la révolution (comme le moulin des Buttes).
La famille l’exploite durant tout le 19ème siècle, et le début 20ème jusque vers 1924. Il est alors vendu à la paroisse des Touches, qui le transforme en Calvaire en 1926... il domine le bourg depuis cette date.
Le Moulin et la Maison ont ensuite été vendus à la Paroisse des Touches en 1924, et le Calvaire a été édifié courant 1925, pour être inauguré le 31 Janvier 1926.
Le Christ est porté en Procession au Mont Juillet au cours du Jubilé du 31 janvier 1926 pour être placé sur le Calvaire.
Sur les flancs sont plantés des vignes qui gèlent difficilement qui fournissent d’excellents vins.
Le Calvaire du Mont Juillet est le point culminant de la commune, il est illuminé chaque soir. Profitez du parc du Mont Juillet, de ses aménagements (aire de pique-nique et de jeux pour enfants) et de son panorama situé au pied du calvaire.
Extrait du Bulletin Paroissial N° 86 Dimanche 18 Août 1907 - La Croix du Mont Juillet :
A l’angle formé par la route de Nort et le chemin qui conduit au Mont Juillet se trouve la Croix dite du Mont Juillet. Elle est située sur le terrain Servant et lui appartient.
Un homme de Nort, Adam, allié à la famille se chargea des frais de construction.
On y monte par un escalier très étroit fermé par une grille de fer. La Croix est en bois et supporte un Christ en fonte pesant 80 kg.
Elle fut élevée en 1874, M. Douillard étant Curé et M. Lévesque Vicaire. Avant l’existence de cette croix on dressait en cet endroit un des reposoirs de la Fête-Dieu.
La procession continua d’y venir après sa plantation. La Croix servait de fond au reposoir et la masse était le Thabor où l’on déposait le Saint-Sacrement.
Cette coutume a disparu depuis 25 ans.
La croix commence à fléchir. Pour éviter sa chute trop rapide, on songe à retirer le Christ qui pourrait se briser en tombant.
Cette Croix avait été rénovée au début des années 1920 par Louis-Félix Prosper Servant, en souvenir de son fils, Louis-Félix mort pendant la guerre 14-18.
Elle est restée debout pendant 30 ans, avant de tomber au cours d’une tempête dans la nuit du 20 au 21 Novembre 1950.
Le Christ en fonte fut remisé pendant 54 ans dans la famille. Il orne depuis le début de l’année 2005 la Croix de l’Autel situé dans le parc de la Maison de Retraite Saint-Joseph.
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Photos prises sur le Site du Mont Juillet à partir du 21 juillet 2011
Jeudi soir, plusieurs personnes se sont rendues sur le Mont-Juillet pour assister à une expérience. Trois soldats devaient communiquer avec un poste situé à Saint Donatien.
En cas de guerre, la victoire dépend souvent des renseignements que reçoit le général sur l’emplacement des troupes. Il faut donc qu’il soit en communication avec elles.
Les cavaliers et les cyclistes quand ils ne sont pas arrêtés ne sont pas toujours assez prompts. Le télégraphe ordinaire n’est pas pratique, car le fil peut être coupé par l’ennemi et il faut beaucoup de temps pour le monter. Plus tard on usera de la télégraphie sans fil, mais il y a encore beaucoup d’inconvénients. En jour, on peut faire des signaux connus seulement des postes français. Mais, à une longue distance, ils ne sont pas aperçus. La nuit ils deviennent impossible.On a imaginé de transmettre les dépêches et les ordres au moyen de rayons de lumière qui se voient immédiatement de très loin. Ces rayons de lumière plus ou moins longs, plus ou moins rapides ont une signification connue du poste qui les aperçoit.
C’est une expérience de ce genre qui a été tentée sur le Mont-Juillet. D’après les soldats elle a bien réussie. Mais les gens n’y ont rien compris.
Pour bien indiquer l’endroit où ils se trouvaient, les soldats ont commencé par lancer une fusée. De Saint Donatien, on a répondu de la même manière. Alors les machines ont fonctionnées, et les deux postes ont pu échanger une conversation.
En prenant la grande route de Nort, nous trouvons dès le bourg une forte côte qui nous conduit au Mont Juillet ou à la Butte du Mont, comme on dit dans le pays.
Pourquoi ce nom ? on l’ignore. Mais il est certain que les romains ont habité Petit-Mars, et que la plaine de Mazeroles était alors un champ de courses. Il ne serait pas impossible que le Mont, à cause de sa situation servi de camp retranché au général romain Jules César, d’où le Mont Julius dont on aurait fait Mont Juillet.
Vu son élévation, avant l’invention du télégraphe, il servit à transmettre au moyen de signaux les dépêches de Nantes à Meilleraye. Du sommet, la vue est superbe. De tous les côtés, on aperçoit le pays à une grande distance. Les principaux monuments de Nantes situés à plus de sept lieues se distinguent facilement. Les meuniers qui ont de bons yeux voient même au delà de la Loire et nous signalent des moulins dont les vergues tournent en Anjou.
Sous le Calvaire il y avait un autel, sans doute fait avec les vestiges de pierres.
Les vestiges de pierres sous le calvaire du Mont Juillet sont bien ceux de la partie haute du maître-autel, de chaque côté du tabernacle de l’église. Voir la carte postale ancienne : CPA 1
D’après les cartes postales anciennes, vers 1900, au-dessus le tabernacle du maître-autel de l’église, il y avait une structure en bois sculpté ressemblant à une sorte de clocher qui avait une belle hauteur... le tout devait avoir de l’allure et en imposer à l’époque.
Voir la carte postale ancienne : CPA 2
La partie haute, de chaque côté du tabernacle du maître-autel de l’église, a peut-être été enlevée en même temps que le changement de Chemin de Croix en 1943.
Les deux statues de chaque côté de l’autel, ont été déplacées par l’Abbé Véron, sans doute en même temps que la chaire vers 1960 ?, elles sont maintenant au fond de l’église, voir la photo : 2 statues
Voir ci-dessous : le maître-autel de l’église avant 2010 et depuis 2010 avec un dôme au-dessus du tabernacle.
On peut supposer que la partie haute du maître-autel, de chaque côté du tabernacle avait servi à faire un autel, en assemblant les deux parties, car il y avait bien un autel sous le calvaire du Mont Juillet vers 1950, il s’est écroulé suite aux tirs de mine dans la carrière.
Conseil Municipal du 6 février 1981, les habitants du bourg se sont plaints de ces tirs de mines, par la Sté Eline dans la carrière, qui faisaient trembler les murs des bâtiments et provoquaient des fissures.