jeudi 14 novembre 2024 , par
,La Longue Histoire de l’Église et son Clocher peut se résumer en trois Parties :
Étude réalisée d’après : des souvenirs... observations sur place... une aquarelle peinte en 1886, et des documents d’époque conservés dans les archives de la Mairie.
Si vous avez des documents ou infos sur l’histoire de l’Église. merci de nous envoyer une copie, éventuellement de nous faire part de vos remarques ou suggestions.
C’est vraisemblablement vers 1832, sur l’initiative du recteur Thomas Robert que naquit l’idée de reconstruire une nouvelle église, celle existante étant jugée trop délabrée.
Puis il fallut quelques années pour préparer la suite du projet : recueillir les fonds, dessiner les plans, obtenir les autorisations, sélectionner les entreprises et mettre tout le monde d’accord.
...pendant 4 ans on débattra la question entre le curé, la commune et la fabrique pour le plan. ll ne manque que l’argent. On demande alors une subvention à l’État...
Finalement, c’est entre le 7 février 1848 et le 19 mai 1849 que le projet fut enfin formalisé et que la construction put alors commencer.
Projet de Reconstruction de l’Eglise Paroissiale
Total général au 19 Mai 1849 = 34.000 F.
L’aquarelle a été peinte à partir d’une fenêtre au premier étage, du "Corps de Garde", la photo a été prise de la route.
Le Clocher dont l’extrait ci-dessus, de l’aquarelle peinte en Avril 1886. par Elisabeth Pichelin née Jegou d’Herbeline, date de 1861. Ce Clocher a remplacé la "mesquine" flèche en charpente construite vers 1850.
A l’époque de la reconstruction de l’Eglise vers 1850, on a construit un escalier en pierre de granit. qui débute de la sacristie à côté de la porte intérieure qui donne accès à l’Eglise. se poursuit dans une tourelle au-dessus des voutes en dessous du toit. À partir de là, on avait certainement accès au Clocher au-dessus du choeur.
A l’intérieur de l’Eglise actuelle, sous la voute à la croisée de la nef principale et du transept, il y a une grande rosace au plafond, avec corniche, et au fond le blason du Vatican... c’était le trou pour le passage des cordes pour faire sonner les cloches.
Ce trou maintenant fermé par la rosace, se trouve au milieu de l’emplacement de l’ancien Clocher.
Entre ces 4 gros piliers, sous la voute, il y a une grande rosace, avec corniche, et au fond le blason du Vatican... c’était le trou pour faire sonner les cloches.
Le 28 Juin 1882, certificat de réception définitive des travaux de reconstruction de l’Église. La réception provisoire avait eu lieu le 15 Décembre 1851, époque à laquelle les travaux étaient entièrement achevés.
Le 29 Novembre 1862, Procès Verbal de la réunion du Conseil Municipal.
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1° - les dépenses supplémentaires ont été faites sur la demande du Conseil de Fabrique.
2° - quelle n’ont été entreprises que lorsque les ressources nécessaire pour les payer ont été assurées.
3° - que les dépenses ont principalement consisté à bâtir en pierres de Crazanne des piliers et des arcs doubleaux (1) qui au projet étaient en tuffeaux, que ce changement a eu pour but de rendre ultérieurement possible la construction d’un clocher en pierre au lieu d’une mesquine flèche en charpente.
(1) porteurs de la charpente supérieure
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Le Conseil Municipal a reconnu que ces travaux étaient indispensables ou du moins fort utiles, qu’en tout cas il n’y a pas lieu pour la Commune de s’en plaindre, attendu qu’ils ont été entièrement soldés par les personnes qui les ont demandées à l’architecte ou par la Fabrique sans qu’aucune demande ait été faite à cet égard à la Commune, que cependant en bénéfice puisqu’elle demeure propriétaire d’un immeuble d’une plus grande valeur.Faite en Mairie aux Touches le jour mois et an que dessus tous les membres présents ont signé.
Le 8 Septembre 1861, Procès Verbal de la réunion du Conseil Municipal.
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M. le Maire a déposé sur le bureau toutes les pièces relatives à la construction et à l’achèvement du clocher de l’Église.
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Le Conseil Municipal donne un avis favorable pour que la construction du clocher soit immédiate et poussée avec vigueur.
En conséquence l’assemblée invite M. le Maire à expédier toutes les pièces à l’autorité supérieure avec sollicitation d’obtenir l’autorisation nécessaire pour terminer la construction du clocher.
Le 3 Avril 1893, Procès Verbal de la réunion du Conseil Municipal.
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M. le Maire soumet au Conseil Municipal les plans et devis dressés par M. Ménard architecte, relatifs a un projet d’agrandissement de l’Église.Le Conseil Municipal après examen attentif, les approuve à l’unanimité.
M. le Maire donne lecture au Conseil Municipal d’une lettre de M. le Curé l’informant que la souscription, ouverte en vue de l’agrandissement de l’Église, s’élèvera à environ quarante cinq mille Francs.
Le Conseil Municipal considérant les sacrifices ainsi consentis par les habitants de la Commune et l’extrême utilité de l’œuvre, demande une subvention départementale de six mille Francs qui permettra de couvrir la dépense prévue au devis du dit projet.
Le 21 Avril 1895, le Conseil de Fabrique décide de reprendre les travaux du clocher interrompus par la mort du très regretté M. Poupart Curé de la Paroisse
Une bénédiction de cloches aux Touches (d’après le journal « La Semaine Religieuse » - 1896) (Transcription Christian Marchand 2007)
Dimanche 12 juillet 1896
Rien de moins banal qu’un baptême de cloches. Rien de plus gracieux et de plus touchant qu’une pareille cérémonie, dans les conditions qu’elle présenta, aux Touches, le dimanche 12 juillet.
Il y a quelques mois, le zélé curé, M. l’Abbé Cormerais, avait déclaré à ses paroissiens, qu’une charmante église comme la leur ne pouvait se contenter longtemps d’une modeste cloche, vénérable, il est vrai, par son antiquité, mais usée aussi par le temps impitoyable, un tant soit peu fêlée et, pour cela sans doute, reléguée encore à fleur de terre, dans un coin, comme honteuse d’elle-même.
On se comprend vite quand on s’aime.... A la parole du pasteur, les bonnes volontés se dessinent, les concours empressés s’affirment, les bourses grandes et petites s’ouvrent très larges : quatre belles cloches enfin, sorties des ateliers de M. Bollée, du Mans, arrivent bientôt, jusqu’au pied de l’autel, attendant leur consécration.
Voici l’heure de la solennité. Le ciel est pur, le soleil radieux. Du fond des villages lointains, par les sentiers ombreux et les blanches routes, des groupes joyeux s’acheminent en hâte vers le bourg. Déjà paraît la flèche élégante, ornée d’immenses oriflammes, aux couleurs variées, quelques pas encore, un détour, et puis dans toute sa splendeur la maison de Dieu.
Mais quoi !... devant la porte principale, d’agréables parterres ont surgi, comme par enchantement, leurs savants contours reposent la vue, leurs fleurs embaument. Entrons. Quelle magnificence ! quel bon goût ! à la base de chaque pilier naît un buisson de roses, dont les branches luxuriantes s’élèvent, s’étendent, enlaçant les colonnes, fuyant sur les corniches, s’emparant des nefs latérales, se perdant enfin jusque sur les jolies boiseries du chœur. derrière l’autel. L’autel ! sa décoration aussi sobre qu’exquise, et pourtant d’une richesse peu commune, fait le plus grand honneur à ceux qui l’ont conçue, exécutée, offerte.
A 10 h précises, la grand messe est célébrée avec pompe inaccoutumée. Là aussi tout se trouve réussi pour le plaisir des yeux, la satisfaction de l’esprit et du cœur. Une phalange de gentils choristes superbement costumés, fort bien exercés, s’acquittent des cérémonies avec une rare exactitude. une piété édifiante. Les chants alternés en deux chœurs prouvent de la part des pieux habitants des Touches, une très heureuse habitude, le souci de rendre à Dieu le culte du cœur, avec celui des livres. Les accents d’une jeune fanfare remplacent, non sans bonheur, les harmonies des grandes orgues. Mieux encore : une foi profonde courbe tous les fronts ; une charité ardente anime toutes les âmes, manifestement on respire là un air chrétien : ineffable jouissance ! qui tend, hélas, à nous faire ailleurs de plus en plus défaut.
A la suite de l’office sacré, après un délicieux cantique de circonstance, le R.P. Pineau, supérieur des Missions diocésaines, monte en chaire. Après avoir salué le prêtre éminent, le sage administrateur du diocèse en M. le chanoine Leroux qui préside, après avoir adressé des éloges mérités à la paroisse entière, aux parrains et aux marraines, dont la générosité jusque là cachée, éclate si bien aujourd’hui, dans ces cloches aux robes de neige, dans ces ornements somptueux, suspendus à leurs côtés, l’orateur entre hardiment dans le vif de son sujet.
Pas de théories, pas même d’histoire, un mot seulement, un mot d’édification sur le rôle de la cloche catholique. Qu’est-elle donc dans une paroisse ? Un prédicateur, la mission de celui qui prêche est de parler aux âmes, de les toucher, de les convertir. Écoutez nos cloches. Voix de Dieu, voix de l’Église, voix du pasteur, elles viennent murmurer à chacun des conseils, des encouragements, des prières. Ne sont-elles pas en quelque sorte sensibles ? joyeuses un jour de naissance. graves et solennelles au matin d’une première communion, triomphantes à l’heure des mariages, désolées près d’un cercueil, lugubres dans les calamités publiques.... Qui n’a senti passer en son être ces émotions diverses et n’en a pas été remué, touché, qui sait ? peut-être même converti ! Combien vraie en effet la parole de Chateaubriand « un seul coup de cet airain peut changer en tourments les plaisirs, ébranler l’athée et faire tomber le poignard des mains de l’assassin ».
Après cet éloquent discourt, qu’a notre grand regret nous n’avons pu transcrire, mais qui retentira longtemps, croyons nous, au cœur de ceux qui l’on entendu, M. le Vicaire Capitulaire procède à la bénédiction proprement dite. Grâce aux mesures prises d’avance, sous l’intelligente et aimable direction de M. le chanoine Bruneau, maître des cérémonies à la cathédrale, tout se passe avec ordre, convenance et dignité.
Les trente prêtres placés dans le sanctuaire psalmodient avec gravité les prières liturgiques. Les quatre cloches reçoivent successivement l’aspersion de l’eau bénite, les onctions des huiles saintes, l’odorante fumée de l’encens. Puis au milieu du recueillement général, le célébrant met les battants en mouvement, les parrains et les marraines l’imitent à tour de rôle, et c’est merveille que ce son grave limpide et doux, vibrant à travers le vaste édifice, et parlant à cette nombreuse assemblée pour la première fois. On a hâte d’entendre le premier cri, le premier mot qui s’échappe de la bouche du tout petit enfant ainsi de nos jeunes baptisées. On désirait les entendre, et on ne se lasse pas de les écouter, et quand pour clore la sainte fonction on carillonne l’angélus, l’assistance soulagée, attendrie, tranquille, se retire l’action de grâce aux lèvres.
De telles fêtes doivent nécessairement finir, jamais on ne les oublie. Forcément on en emporte de salutaires impressions, un amour plus vif de notre belle religion, un respect plus profond pour le sanctuaire, un sentiment plus intime de son propre néant et de l’infini des cieux. Volontiers on s’en irait répétant avec le vaillant écrivain : « Soyez béni, mon Dieu, d’avoir donné au bronze une voix si douce, à l’encens des ailes si puissantes, à la fleur des parfums si légers, à la pauvre âme humaine une foi si vive et des prières dont ses captivités n’arrêtent point l’essor. »
Inscriptions sur les deux plus grosses cloches
Déchiffrage par Hervé Leduc et Louis Bidaud - 2007
- FA AVE MARIA 1896 - Vicaire Emile Lecadre - Léon XII Pape -
- Gabriele Théophile Marie Joseph Emile -
- Parrains : M. M. Théophile Leduc et Joseph Charrier -
- Marraine : Mile Marie Léonie Rialland -
- Fonderie Bollée au Mans -
- Louis Macé Maire - Simon Hodé Président de la Fabrique - Théophile Leduc Trésorier -
- François Ploteau - Julien Leduc - Pierre Coraboeuf - Alphonse-Marie Cormerais Curé -
- MI Bémol - CHRISTUM REGEM ADOREMUS 1896 -
- Marie Alphonsine Félicie du crement -
- Pierre Leroux et Elie Allaire Vicaires Capitulaires -
- Parrains : M. Alphonse-Marie Cormerais et M. Félix Boisselot donateur -
- Marraine : Mme Leduc née Marie Charrier -
Consécration de l’église des Touches (d’après le journal « La Semaine Religieuse » - 1898) (Transcription Christian Marchand 2007)
Mardi 5 juillet 1898
La bénédiction d’une nouvelle église, sa consécration sont des faits qui doivent être fidèlement relatés dons les registres d’une paroisse. A quelques kilomètres de Nort, à l’est s’élève un haut monticule couronné de moulins. C’est le Mont-Juillet, « un des plus beaux points de vue du pays nantais » disent les géographes. Certes ils ne se trompent pas, étant donné le vaste horizon que l’œil peut parcourir du haut de ce mont.
A ses pieds est caché et blotti le bourg des Touches. Que n’est-il blotti sur la hauteur ! comme son église y produirait un merveilleux effet !
Le plus bel ornement de ce petit bourg est sans contredit sa gentille église restaurée, ou plutôt reconstruite en grande partie dans ces dernières années. En raison de sa beauté architecturale, de la richesse de ses décorations, et des sacrifices que les habitants ont faits pour cette église, elle méritait les honneurs de la consécration. Commencée en 1850, d’après les plans de M. Neau, architecte nantais, elle reçut une première bénédiction le 30 avril 1855 qui fut donné par M. le Chanoine Richard, vicaire général (qui est mort Cardinal Archevêque de Paris).
La paroisse des Touches avait alors pour curé M. Robert, qui de 1827 à 1870, pendant 43 ans, gouverna cette paroisse avec une rare sagesse.
L’église ne comprenait qu’une seule nef.
La tour et le clocher quelque peu massifs, construits en 1860, étaient placés sur le milieu du transept. M. l’Abbé Douillard, vicaire puis curé, plein de zèle pour la maison de Dieu, décora cette église : c’est à lui que l’on doit les autels, les stalles, la chaire et les belles peintures qui décorent le chœur et les chapelles latérales.
Mais l’église était trop étroite pour une population de 2000 habitants. Aussi M. Douillard méditait-il de faire un agrandissement devenu nécessaire. Les infirmités l’obligèrent de quitter, après 28 ans d’un ministère actif et dévoué, une paroisse qu’il aimait tant, sans avoir pu réaliser ses projets. Plus heureux, son successeur, M.Poupard, à peine installé curé des Touches, se mit à l’œuvre. Deux riches propriétaires du pays vinrent largement à son aide. A leur exemple, toutes les bourses, petites et grandes, s’ouvrirent Les plans d’agrandissement et de restauration furent dressés par un habile architecte, le regretté M. Ménard. Le travail fut mené activement.
Cependant le zélé curé, retenu sur son lit par la maladie qui devait l’enlever, n’eut pas la consolation de voir son église agrandie. Les paroissiens reconnaissants gardent fidèlement son souvenir ; ils ont fait placer dans leur église une grande plaque de marbre blanc où ils ont gravé l’expression de leur reconnaissance à ce pasteur qui a passé au milieu d’eux en faisant le bien.
Le curé actuel des Touches, le bon et pieux M. Cormerais, devait heureusement terminer l’œuvre commencée par son prédécesseur. Il a voulu couronner tous ses travaux en demandant les honneurs de la consécration pour sa belle église.
Elle est belle en effet, avec sa série de toits à pignons, avec sa tour et sa flèche élégante, s’élevant sur un des côtés de sa belle façade. Dans cette tour légère, dans cette flèche vraiment aérienne, chantent à ravir quatre cloches vraiment harmonieuses, baptisées il y a deux ans, le 12 juillet 1896.
L’extérieur vous plait, l’intérieur va vous charmer. Mais avant d’entrer, admirez la sculpture en relief qui orne le fronton du portail. C’est une œuvre récente, due au ciseau d’un sculpteur nantais, M. Vallet : Jeanne d’Arc gardant son troupeau, entend les voix célestes. Quelle grave expression ! c’est bien la vénérable Pucelle !
Vous entrez. Dites nous si votre œil n’est pas charmé : trois nefs bien spacieuses, séparées par de légères colonnes de granit bleu, monolithes tirés des carrières de Vigneux, partout de riches verrières, un splendide chemin de croix orne les murailles, au lieu de chaises, le plus souvent en désordre, de beaux bancs bien alignés, bien cirés, vous font croire un instant que vous entrez dans une vaste chapelle de communauté religieuse, voici une chaire habilement sculptée, dans le transept des confessionnaux tout neufs, au fond le sanctuaire et les chapelles latérales avec les belles polychromies qui les décorent. Dans cet édifice aux lignes architecturales si pures et si sobres, admirez les décorations d’une grande beauté, d’une délicatesse infinie, du meilleur goût : églantines légères venant enlacer les piliers, rosaires à la chaîne d’or et aux grains de mousseline blanche, corbeilles où les fleurs d’acacia, les marguerites et les roses sauvages marient agréablement leurs fraîches couleurs. Les étrangers en présence de ces décorations, ne pouvaient tarir leur admiration, et notre évêque n’a pas pu s’empêcher de féliciter publiquement et le travail des mains et le bon goût qui les dirigeait. Honneur à cette chrétienne dévouée, qui ne calcule ni le temps ni la peine quand il s’agit des beautés du culte ! elle nous en voudrait de la nommer ici, mais son nom est sur toutes les lèvres, et Dieu l’a inscrite au livre de vie.
Elle était vraiment bien digne des honneurs de la consécration cette belle église des Touches.
Nous voudrions maintenant parler de cette intéressante cérémonie qui eut lieu le 5 juillet. Que d’instructions à tirer de cette fonction pontificale, la consécration d’une église ! quel admirable symbolisme dans les paroles saintes et dans les rites sacrés qui se déroulèrent pendant plusieurs heures sous les yeux des fidèles. Il nous faut renoncer à cet exposé qui serait trop long. Monseigneur de Nantes, arrivé le matin même de la visite épiscopale, commençait à 8 heures cette cérémonie qui devait se terminer à 11 h 30. Il était assisté de M. Leroux vicaire général, et de M. Cassard doyen de Mort. Les cérémonies étaient dirigées par M. le Chanoine Bruneau, custode de la cathédrale. C’est dire que tout s’est passé dans un ordre parfait. Comme un vieux capitaine, il commandait les mouvements, et une escouade d’élite accomplissait promptement et fidèlement ses ordres. Une mention est due à la bonne exécution des chants si nombreux et si variés. Qui en serait surpris ? M. l’Abbé Bernier et M. l’Abbé Murail les dirigeaient habilement et sûrement en véritables artistes. Quand la consécration fut terminée, M. le Curé des Touches monta à l’autel pour y célébrer la messe. Après l’évangile il lut un compte rendu complet des travaux de ses prédécesseurs pour la construction et la restauration de ce temple qui vient d’être consacré, il n’oubliait personne, si ce n’est lui seul. Monseigneur, avec une satisfaction évidente, remercia l’heureux pasteur de ce qu’il avait fait pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Sa Grandeur félicita les paroissiens de leur amour pour leur église, en ajoutant à ces éloges méritées quelques conseils puisés dans son cœur d’évêque et de père.
Nous nous ferions un reproche amer d’oublier de mentionner, dans ce compte rendu, le concours que prêta à cette belle cérémonie la jeune fanfare des Touches, pendant la messe basse elle fit entendre différents morceaux bien choisis et exécutés avec goût. Elle accompagna Monseigneur au presbytère et revint plus tard jouer en son honneur les plus gais morceaux de son répertoire. Un nombreux clergé formait une couronne d’honneur à l’évêque de Nantes, dans cette cérémonie : ils étaient venus trente environ, donner à M. le Curé des Touches et à ses paroissiens un témoignage de fraternelle affection et de bon voisinage. Parmi eux nous citerons : un ancien vicaire des Touches, curé de Ste Reine, un prêtre, enfant de la paroisse. M. l’Abbé Guillet vicaire à Sautron, un vénérable missionnaire du Sacré Cœur, bien connu aux Touches où il a passé 5 ans, le R.P. Toublanc qui doit accompagner aux Iles Gilbert le jeune et vénérable Évêque de Rémésian, Monseigneur Leray.
Pourrions-nous ne rien dire de ce ravissant sanctuaire où avaient été déposées les reliques des saints ? une famille chrétienne a eu l’honneur de recevoir, dans sa maison transformée en chapelle, ce précieux dépôt. Puissent les Saints Martyrs payer largement l’hospitalité vraiment royale donnée à leurs restes sacrés.
Signalons aussi l’heureuse pensée du pieux Pasteur des Touches d’avoir entouré son église d’une belle palissade bois et fer, qui protège ses murs de tout contact impur.
Tout autour du lieu saint règne un vrai jardin planté d’arbustes et de fleurs. Les bons paroissiens ont trouvé que ce n’était pas assez encore pour le jour des noces sacrées de leur église, ils y ont planté des lys, des roses, et toutes les fleurs qu’ils cultivent avec tant de goût.
Qui n’admirerait aussi au chevet de l’église un jardin enchanteur avec ses bosquets, ses parterres, ses jets d’eau, un prodige accompli en quelques heures ! on reconnaît là, comme partout ailleurs du reste dans les décorations de l’église, du presbytère, de le place, des rues, la main active et intelligente de M. l’Abbé Lecadre, le vicaire des Touches.
Les habitants des Touches ont montré qu’ils étaient chrétiens fidèles, l’heureux curé doit être fier de ses paroissiens et notre Évêque a dû constater, une fois de plus, combien sont chrétiennes les populations confiées à sa sollicitude pastorale.
Que Dieu soit loué ! Amen.
Projet de reconstruction de l’église paroissiale : Avant métré des travaux - Détails estimatif des travaux - Décompte des travaux exécutés
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