lundi 3 juillet 2023 , par
,Au village du Meix, se trouve les "Francs-Tireurs et Partisans" de Robert Cadiou alias "Cdt Joseph", avec 27 hommes. Il est marié avec l’institutrice de l’école publique. Mme Cadiou avait dès 1941, hébergé des clandestins, dont un évadé du camp de Choisel à Châteaubriant. Également appelé "Yves" dans la résistance, condamné à mort par contumace, chef de maquis, il a déjà échappé aux Allemands, c’est un opposant confirmé et déterminé à la politique des Nazis et des Pétainistes.
Début août 1944, les maquisards de Robert Cadiou pourchassaient les Allemands, ils firent plusieurs prisonniers dans les environs de Les Touches. A partir de la mi-août 1944, Robert Cadiou sera le responsable militaire départemental des "Francs-Tireurs et Partisans", avec un millier d’hommes, intégrés au 2ème bataillon qui combattra sur la poche de Saint-Nazaire, jusqu’au 31 octobre 1944. Il sera remplacé par le Cdr Charles Couche.
Source : notice CADIOU Robert, Armand par Claude Geslin, sur Le Maitron, Dictionnaire Biographique du Mouvement Ouvrier, Mouvement Social
Né le 19 septembre 1908 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mort le 24 janvier 1990 à Orvault section Sud (Loire-Atlantique) ; ébéniste puis ajusteur à la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest (SNCASO) de Bouguenais (Loire-Inférieure) ; militant communiste de Loire-Inférieure, secrétaire fédéral communiste de Loire-Inférieure (septembre 1944-décembre 1945) ; chef de la Résistance FTP-FFI.
Adhérent du Parti communiste français au rayon de Chantenay à Nantes, Robert Cadiou était membre des Jeunesses communistes en 1934 et intervint dans de nombreuses réunions (en particulier celles du comité nantais du Front populaire) de 1934 à 1936. Il fut, en 1937 et 1938, secrétaire régional du PCF. Il fut aussi candidat du PCF dans plusieurs élections : en 1934, lors des élections au conseil d’arrondissement dans le 7e canton de Nantes et lors des élections législatives de 1936 dans la 2e circonscription de Nantes où il obtint 489 voix au premier tour contre 5 253 au socialiste Maurice Thiéfaine* qui fut élu au deuxième tour.
Robert Cadiou se maria en août 1939 à Saint-Nazaire. Mobilisé lors de la guerre 1939-1940, il fut fait prisonnier. Libéré ou évadé, il prit ensuite part à la Résistance dans les Francs-tireurs et partisans (FTP), dont il devint le commandant en Loire-Inférieure sous le nom de « commandant Joseph », et fut condamné à mort par contumace par la Gestapo. Il organisa, entre autres, les FTP dans la région de Nort-sur-Erdre (Loire-Inférieure) dès octobre 1942. En juillet 1943, il conclut un accord avec le Colonel Zengerlin, départemental de l’Armée secrète, afin d’organiser le parachutage d’armes et d’hommes par les Alliés. Robert Cadiou, alias commandant Joseph, organisa la formation du 2e bataillon FTPF-FFI au début d’août 1944, puis le commanda sur le front nord de la « poche » de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure) jusqu’au 31 octobre 1944, date de son retour à la vie civile.
En 1944, il représenta le PCF au Comité départemental de Libération de Loire-Inférieure. Il fut membre du secrétariat fédéral du PCF de ce département de septembre 1944 à décembre 1945 et resta durablement membre du bureau de la fédération. Il fut candidat aux élections cantonales de 1945 dans le canton de Bouaye (Loire-Inférieure). La même année, il fut présenté aux élections législatives. Il fut élu en 1947 conseiller municipal de Rezé (Loire-Inférieure), ville où il résidait après-guerre, avec quatre autres militants du PCF.
SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 1M2638. — Clarté, 25 octobre 1947. — Amicale des Anciens du 2e bataillon FTPF-FFI de la Loire-Inférieure, Histoire du 2e bataillon FTPF-FFI de la Loire-Inférieure, Nantes, 1985. — Renseignements fournis par Gaston Jacquet. — Notes de Guy Hautebourg. — RGASPI 495 270 948, dossier du Komintern.
Les Francs-tireurs et Partisans de Robert Cadiou alias "Commandant Joseph" étaient dans la ferme de Pierre Marchand au village du Meix sur la Commune de Les Touches.
Divers témoignages extraits de : "Histoire du 2° Bataillon de Marche F.T.P.F.-F.F.I. de la Loire-Inférieure" dont la préface par M. Jean Philippot Maire de Nantes de 1945 à 1947 et une déclaration de Robert Cadiou.
Le F.N., l’U.F.F. & les F.T.P.F. dans une partie nord du département de Loire-Inférieure de 40 à 44.
La résistance a commencé dès 1940 avec l’engagement de ceux qui ont permis aux prisonniers politiques du camp de Choisel à Château-riant, de s’évader.
Nota - Dans cette période, l’U.F.F. ayant pour responsables Mme Viaud (Camille) et Hélène André, a joué un rôle essentiel. Mme Cadiou aux Touches à ainsi hébergé Pierre Gaudin en fuite après son évasion alors que Robert Cadiou (Joseph) condamné à mort par les allemands, était en fuite.
Le Croupe F.T.P.F. de NORT sur ERDRE & ses actions. (déclaration de Robert Cadiou).
J’ai contacté Jean Lepage à la mi-octobre 1942 au village du Meix (Le Meix), commune de Les Touches, canton de Nort-sur-Erdre.
De part sa profession de maçon-menuisier (père entrepreneur à Nort-sur-Erdre), Jean Lepage alors âgé de 18 ans, connaissait à fond le canton de Nort-sur-Erdre et environs.
A partir de cette date, J. Lepage fut chargé de contacter des cultivateurs afin de les inciter ou encourager à ne pas livrer leurs récoltes à l’armée d’occupation ou au gouvernement de Vichy ;
- la recherche et la préparation de planques pour les résistants en difficulté ;
- repérer les dépôts d’explosifs (carrières, puisatiers, etc..) ;
- recruter parmi les jeunes de Nort-sur-Erdre et environs ;
- diffuser tracts et presse clandestine émanant du Front National.
En juillet 1943, J. Lepage était avec moi au village Le Meix pour assister à la rencontre avec le Colonel Zengerlin (départemental A.S, avec lequel fut conclu un accord d’aide mutuelle). Ce dernier nous demanda entre autres de dresser un plan détaillé d’un terrain en vue d’un éventuel parachutage d’hommes et d’armes. Ce que je fis avec le concours de J. Lepage et M. Mme Marchand, propriétaires de la ferme où nous nous réunissions.
Le plan transmis au Colonel Zengerlin fut agrée par Londres, d’après ce qu’il nous apprit lors de notre rencontre de janvier 1944, juste avant son départ de Nantes, traqué par la gestapo.
(Le Colonel Zengerlin a été hébergé par Eugénie Poilane alias "Ninette". Voir document en fin de page.)
J. Lepage assura la liaison avec l’A.S. d’août à décembre 1943, date à laquelle le Capitaine Yvon, alias Paul Motreul, dut fuir, traqué par la gestapo.
Pendant la période d’octobre 43 à janvier 44 (date à laquelle je le rencontrai personnellement), il assura la liaison avec le Chef de la Brigade de gendarmerie de Nort-sur-Erdre.
Début juin 1944 : opération nocturne menée par une douzaine de F.T.P. -dont J. Lepage- en vue de récupérer des explosifs dans une carrière, près de Teillé-Mouzeil. Au passage à niveau, en sortant de la bourgade, nous tombons nez à nez avec un fort convoi allemand qui engage le combat. Nous nous replions, mais l’escarmouche se poursuit dans le bourg de Mouzeil pendant une bonne heure. Les allemands ignorant les forces adverses se replient prudemment sur le gros de leur convoi.
Quelques jours après ces faits, les allemands tentent de reprendre Nort-sur-Edre, mais sont repoussés par un groupe de F.T.P.F. commandé par les Lieutenants Lepage et Jarret. Un F.T.P. est grièvement blessé au bras : André Poirier.
Vers la mi-juin 1944, par l’intermédiaire de J. Lepage, je suis prévenu que le Commandant Yacco, campé à la ferme de la Maison Rouge, en Les Touches, demande notre appui pour un parachutage qui doit avoir lieu au cours de la nuit suivante. Nous nous présentons le 28 à minuit.
Le parachutage n’ayant pas eu lieu, à 7 h 30 nous reprenons notre liberté.Le 28 juin 1944, le maquis de Saffré est attaqué, dispersé au prix terrible que l’on connaît, mais un parachutage d’armes a lieu le 29.
Sous le nez des allemands, les Lieutenants Jarret et Lepage réussissent à récupérer une partie des armes et munitions qui seront au cours de deux voyages de jour et au moyen d’un tombereau à cheval, conduit par la fermière Mme Marchand jusqu’à sa ferme -soit deux fois 14 km- au village Le Meix. Dégraissées, remontées, ces armes seront remises en ma présence et celle du Lieutenant Lepage, aux F.T.P.F.
A partir du ler août 1944, J. Lepage aida à la formation du 2e Bataillon F.F.I.-F.T.P.F., et fut à mes côtés sur le Front Nord de la Poche de Saint-Nazaire jusqu’au 31 octobre 1944, date de mon retour à la vie civile.
Robert Cadiou
La formation du 2e Bataillon F.T.P.F.-F.F.I. en tant qu’unité organisée.
Vers le milieu du mois d’août, les groupes qui avaient conduit des actions dans le nord du département (La Pâquelais, St Nazaire, Savenay, Beslé-sur-Vilaine, La Croix Laurent, Abbaretz) va rejoindre Nort-sur-Erdre où le groupe de "Nort-sur-Erdre" a la capacité pour les recevoir :
De nombreux volontaires viennent pour s’engager au 2e Bataillon. Beaucoup ont déjà participé à des actions : Joseph Montfort et ses camarades, les nantais, des camarades qui étaient au maquis de Saffré.
Un double mouvement, difficile à apprécier s’est produit dans cette période de transition, de la région de St Nazaire vers l’extérieur : civils réfugiés et personnes voulant s’engager dans une unité combattante, dans l’autre sens, les allemands toujours dangereux qui se repliaient vers la région de St Nazaire où ils avaient sans doute prévu une ligne de défense entre la Vilaine et le sud Loire.
Le Commandant Cadiou va transférer le P.C. du 2e Bataillon au Gâvre, la 1 ère Compagnie tenant différents points à l’Etoile, la Magdeleine, la Maillardais.
" Les combats les plus violents ont eu lieu au sud de la Maillardais en bordure de la forêt du Gâvre.
Nous avons ensuite progressé pour nettoyer la forêt mais au sortir de celle-ci, à la "Chèvrerie’" nous avons affronté un ennemi important et bien armé. Les allemands avaient repassé le canal et essayaient de nous tourner sur notre gauche pour nous détruire.
Notre protection naturelle était des douves à deux niveaux à hauteur d’homme. Notre armement individuel, fusil, F.M. et grenade, était suffisant. Nous manquions d’armes lourdes. Les balles allemandes se fichaient dans les parois des douves autour de nous. Les russes qui étaient à notre gauche (prisonniers des allemands évadés) nous apportaient leur renfort. C’est grâce à leurs tirs qui a un moment donné passait au-dessus de nos têtes que les allemands ont dû abandonner leur attaque et décrocher" (Joseph et Pierre Moreau).
Le Lieutenant Francis Jambu sera tué alors qu’il se rendait de La Maillardais à l’Etoile avec André Jambu, Francis Gonel et Jean Diet.
Ce dernier étant lui-même blessé. C’était le 5 septembre, et la 1re Compagnie était relevée par une compagnie appartenant à un autre bataillon.Le 2e Bataillon va se déplacer vers Conquereuil. C’est à partir de là qu’une étude du terrain et des reconnaissances jusqu’à la RN 164 vers Beauvallon vont permettre à notre commandement de prévoir une avancée au nord-est de la RN 164 entre la Vieille Ville et Beauvallon.
(mi-septembre). Les positions étaient à découvert. Les positions ont été établies d’une manière stable avec le franchissement de la RN 164, entre le S.O. de la RN et le canal de Nantes à Brest.De nombreux pins en lisière de la RN ont été abattus. Ils ont permis de couvrir les positions creusées avec par dessus de la terre argileuse et des branchages.
Le P.C. du Bataillon était à Bellevue, et le P.C. de la Compagnie en ligne à la ferme de la Croix. La compagnie hors rang et la compagnie au repos étant installées à la Vieille Ville.
Dans un second temps, le P.C. du Bataillon et la C.H.R. ont été transférés au Drény, certains services étant à Saudron.
À notre gauche, nous avions le ler Bataillon (Commandant Coché), et à notre droite, un bataillon du Morbihan.
Le 31 octobre 44, le Ct Robert Cadiou reprenait la vie civile, ne laissant que regrets et amitié. Nous n’oublions pas sa présence constante sur le terrain. Il a toujours su organiser dans un combat de mouvement, qui comportait des conditions matérielles combien difficiles.
Le Ct Cadiou a été remplacé par le Ct Lamotte (Charles Couche) ancien régional F.T.P. de résistance Raïl, arrêté à Angers par la milice, libéré par les américains. Charles Couche accompagné de sa soeur Marguerite (16 ans), qui était son agent de liaison et qui avait subi le même sort que lui, était venu se mettre à la disposition du commandement de la Place de Nantes.
André jarret, ancien résistant, membre des FTP.
André JARRET est né en Février 1924.
Entré au Front National (d’obédience communiste) en Juillet 1942 avec le pseudonyme "Claudius". A assumé les fonctions de sous-lieutenant des Francs-tireurs Partisans Français de fin 1943 à la Libération.
Il a formé au début de 1944, 3 groupes de résistants : Trans sur Erdre/Mouzeil 19 hommes, Pannecé 7 hommes et Thouaré 15 hommes, ces groupes étaient sous ses ordres.
Début Juin 1944, les Allemands tentent de reprendre Nort sur Erdre, mais ils sont repoussés par André et son groupe.
Le 28 Juin 1944, le Maquis de Saffré est attaqué, dispersé au terrible prix que l’on connaît. Un parachutage d’armes a lieu dans la nuit du 29 au 30 Juin 1944. Sous le nez des Allemands, André Jarret récupère une partie des armes.
Entre le début Juin et la fin Juillet 1944, à quelques nuits d’intervalles, il a enlevé sur 25 kms, toutes les pancartes indicatrices de routes servant au convois de l’armée allemande allant vers la Normandie.
André JARRET est décédé le 21 Août 2020 à l’âge de 96 ans.
Presse Océan
Treize maquisards sont tués au combat. Trente-cinq, faits prisonniers, sont conduits à la prison Lafayette à Nantes puis jugés et condamnés à morts le lendemain soir au château de la Bouvardière, à Saint-Herblain. Vingt-sept sont fusillés dans la nuit. À une trentaine de kilomètres de là, ignorant tout de ce qui se trame dans la banlieue nantaise, le jeune résistant André Jarret récupère une partie des armes qui étaient destinées aux maquisards. Aujourd’hui âgé de 95 ans, il témoigne.
« Ils sont passés trois fois »
Entré au Front national (d’obédience communiste), en 1942 à Nort-sur-Erdre, il est réfractaire au Service du travail obligatoire depuis 1943. Il se cache dans la région de Mouzeil, où il forme un groupe d’une quinzaine d’hommes et demande à son cousin d’en faire autant à Thouaré. Mais ses relations avec son chef sont difficiles. Et ce dernier l’envoie dans une ferme, à 800 m de la forêt de Saffré. Le 15 juin 1944, alors que les groupes reçoivent l’ordre de rejoindre la forêt, André Jarret est de ceux qui refusent du fait du manque d’armes.
Le 28 juin 1944, il est réveillé par les coups de feu. Le lendemain, de retour à la ferme après être allé aux renseignements à Nort-sur-Erdre, il entend des avions. « Ils sont passés trois fois. La 3e fois on a allumé nos lampes aux quatre coins d’un champ, mais il ne s’est rien passé. Le fermier nous a alors engueulés et nous a dit d’aller nous coucher ».
« Il faut y aller »
De son lit, il entend de nouveau les avions. « Je pars à vélo vers la forêt avec deux lampes électriques. À la Marchandière, sur le pont qui enjambe la voie ferrée, j’allume les deux lampes en croisant mes bras. Au même instant, le ciel est caché par un parachute.
Il frôle le pont et tombe sur les voies ferrées, entre les deux rails. Je descends, je coupe le parachute et je le plie puis je roule le container sur le côté. Et je retourne à la ferme. Je dis aux gars : « Il faut y aller ». Et au moment où on prend nos vélos, on entend des camions allemands. »Il y repart finalement tout seul. « Toute la nuït, j’ai coupé les suspentes, roulé les containers. Il devait y en avoir entre 20 et 25, je n’ai pas compté. J’en ai ouvert plusieurs.
Dans le premier, il y avait des pistolets, des colts 45. J’en ai pris un pour moi. Dans le deuxième, c’était des mitraillettes Sten, j’en ai pris une pour moi. » Il en donne également à deux maquisards en fuite qu’il croise. « Peu de temps après, quatre gars sont arrivés de la ferme. Il y avait un parachute coincé dans un acacia et je n’étais pas parvenu à le débloquer. J’ai dit à trois gars de s’en charger et avec le quatrième on est allé au container. Il y avait deux fusils-mitrailleurs et des munitions. Là, on a entendu les Allemands et les gars sont partis avec les fusils-mitrailleurs. » André Jarret trouve également deux caisses en osier de ravitaillement et de vêtements. Un paysan qui passe par là l’aide à les camoufler dans un champ de blé.Les armes cachées dans des fermes
À la nuit, inquiète, une membre du groupe vient chercher André Jarret pour qu’il rentre à la ferme. « Le lendemain, quand je suis revenu dans le champ, il ne restait plus qu’une caisse. Elle était vide . » Quant aux armes, elles sont cachées dans des fermes par le chef de groupe qui lui demande de se cacher ailleurs. André Jarret finira la guerre dans les rangs du 2° Bataillon FTP sur le front de la poche de St-Nazaire.
"Parachutage d’armes, nuit du 29 Juin 1944"
Le 28 Juin 1944, le maquis de Saffré est attaqué, dispersé au prix terrible que l’on connaît, un parachutage d’armes a lieu le 29 à l’Ouest de La Marchanderie et au Sud du terrain les Gouvalous qui avait été aménagé par les maquisards pour les parachutages.
André Jarret résistant membres des F.T.P. au village du Meix Les Touches, qui avait été envoyé par son chef dans une ferme à 800 mètres de la forêt de Saffré, entend les avions, il prend son vélo et va vers la forêt de Saffré. À l’Ouest de La Marchanderie, il aperçoit un parachute qui frôle un pont et tombe sur la voie ferrée entre les deux rails, il coupe les suspentes et roule le container sur le côté. Une partie de la nuit, il a coupé les suspentes et roulé les containers, il y en avait 20 ou 25. Dans les containers il y avait des pistolets, des colts 45, des mitraillettes Sten, deux fusils-mitrailleurs et des munitions, il y avait également deux caisses en osier avec du ravitaillement et des vêtements. Les armes seront camouflées dans des fermes par le chef du groupe, Robert Cadiou alias Cdt Joseph.
André Jarret avait gardé en souvenir des morceaux de toile de parachute, des fragments de tissus divers, un sac en toile et un bout de cordon de parachute.
En souvenir d’André Jarret qui avait pris des risques en récupérant une partie des armes, au nez des Allemands, et gardé pendant 76 ans les vestiges du parachutage, ainsi que pour ceux qui sont morts dans l’attente du parachutage d’armes, il semble que les vestiges du parachutage du 29 Juin 1944 ont leur place dans les archives du maquis, ils ont été offerts au Comité du souvenir du maquis de Saffré.
Site officiel du Maquis de Saffré : https://www.le-maquis-de-saffre.fr/